Après avoir passé ce lundi après-midi, venteux et froid, à voir un film de 2h 21, certainement beau mais contemplatif où j'ai longuement désespéré de l'humanité, j'ai décidé ce soir de changer de registre complètement en regardant une comédie musicale qui est un des instruments magiques capable de laver un cerveau (fatigué) afin de me sentir à nouveau confiant dans l'humanité...
La comédie musicale que j'ai choisie a été, de façon très surprenante, tournée par André Cayatte. En 1946, il n'a pas encore commencé la carrière qu'on lui connait où il pourfendra le fonctionnement de la justice et où il s'attaquera à diverses questions hautement sociétales...
Là, il met en scène Tino Rossi qui interprète le rôle d'un chanteur très populaire, Sylvio, qui chante de belles mélodies bien romantiques, très charmantes, avec sa voix de velours un tantinet mielleuse mais si apaisante.
Mais pour l'heure, Sylvio fuit son impresario et part incognito en vacances. Il se fait passer pour le neveu du jardinier (Pierre Larquey) d'un château au fin fond de la campagne qu'il a rencontré dans le train. Dans le château, il y a le chatelain (Noêl Roquevert) qui est ruiné et recherche un trésor qui y serait enfoui. Il y a surtout la fille du chatelain qui se prénomme Gracieuse (Jacqueline Gautier) mais qui est une espèce de chipie hautaine ou un genre de garçon manqué, c'est selon.
Evidemment, l'incognito ne durera pas, le chatelain va finir par s'en sortir et Gracieuse va enfin s'adoucir et se féminiser grâce aux "actions" de Sylvio.
Le scénario signé Cayatte et Richard Pottier, est suffisamment astucieux pour que Tino Rossi qui est la vedette, certes, ne tire pas trop la couverture à lui, laissant faire de gentils numéros à Pierre Larquey (toujours sympa), Noel Roquevert (toujours aussi psycho-rigide) et Jacqueline Gautier (très mignonne quand elle le veut)
Ceci rend le film assez sympa car les rôles des acteurs sont bien équilibrés laissant la porte ouvertes à quiproquos et embrouilles en tous genre.
D'accord, le film ne casse pas trois pattes à un canard mais ce n'est pas ce qu'on lui demande.
On ne se prend pas trop le chou à le regarder. Il suffit de s'installer dans un fauteuil et de se laisser faire. Et c'est bien ce qu'on lui demande à ce genre de film.
A la fin, on est content que tout s'arrange au mieux. On se dit que, finalement, c'est comme ça que la vie devrait être faite.
Mais quelle note mettre ? Au fond, c'est mieux que 5 et ça ne devrait pas dépasser 6. Vais-je pousser jusqu'à un petit 7 ? Allez, c'est mon jour de folie : 7