Sergio est un film relatant l’histoire vraie d’un diplomate des Nations Unies envoyé à Bagdad, en Irak après la chute de Saddam Hussein provoquée par les Américains. Dans ce contexte, il est censé diriger le pays et organiser des élections afin que les irakiens reprennent leur destin en main.
Deux visions s’opposent alors, celle de Sérgio Vieira de Mello, représentant de l’ONU, et celle des États-Unis d’Amérique qui souhaitent garder la main sur le pays. Le film instaure d’ailleurs une opposition réussie et crédible entre les deux puissances aux intérêts divergents. Un drame viendra cependant mettre fin à cette querelle diplomatique …
L’utilisation des flashbacks permet au spectateur de découvrir le personnage de Sérgio Vieira de Mello lors de sa mission au Timor oriental, en pleine guerre avec l’Indonésie afin d’obtenir son indépendance. Sergio joue alors le même rôle qu’en Irak et l’on suit le développement du personnage essayant d’instaurer un dialogue avec la population locale afin d’en comprendre les motivations et les désirs.
Sa mission au Timor sera également propice aux rencontres, notamment avec certaine « Carolina ».
L’apparition de ce personnage permet d’en apprendre plus sur la vie personnelle de Sergio. S'il est publiquement un homme respecté et un haut dignitaire des Nations Unies, sa vie personnelle et familiale passe au second plan.
Le film mettra d’ailleurs en évidence un contraste entre le diplomate passionné par son métier envoyé en mission partout dans le monde et l’homme amoureux prêt à tout quitter pour vivre plus simplement.
Les deux périodes se rejoignent alors lorsque Sergio est appelé en Irak par le président Bush lui-même. Le film n’explore d’ailleurs pas la relation entre ces deux hommes qui semblent s’apprécier et se réunissent de manière de récurrente dans le bureau ovale.
Je précise d’ailleurs qu’il existe un documentaire sorti sur Netflix en parallèle du film, mais que je n’ai pas vu ce dernier lorsque j’écris cette critique. Peut-être est-il susceptible de changer ma vision du film si ce dernier est trop romancé.
Finalement, Sergio n’est pas un mauvais film, il n’est ni manichéen ni trop empreint de soft-power américaine. J'ai passé un bon moment en le regardant.