Wouf! Plutôt déçu de cette production qui m'avait tant fait rire la première fois que je l'ai vu à la télé. Je parle non seulement du film mais aussi de Michèle Laroque qui me faisait pourtant fantasmer quand j'avais 15ans (j'avais souvenir qu'elle avait une plus grosse poitrine que ça).
Le film possède un scénario au potentiel assez sympathique, mais c'est dans la mise en scène que tout foire. Une mise en scène qui fleure déjà, en 1998, l'influence des ricains et des espagnols pour leur folie et leurs cadrages dynamiques. Sauf que, ici, l'équipe image est le plus souvent complètement à côté de la plaque. Les cadrages échouent à rendre les gags drôles. Trop d'effets de style inutiles viennent pourrir une ambiance qui aurait pu transpirer juste par les dialogues : des débulés tous les 10 plans, des traveling qui ne veulent rien dire au delà de l'effet dynamique, un montage rempli d'effets de style, une lumière qui manque sérieusement de travail (on devine le projecteur), et au final une image qui donne l'impression de regarder un porno sur canal + (un dv bien moche quoi). Difficile du coup de se prendre au jeu des comédiens puisque la caméra les dessert totalement; le caméraman est moins attentif aux nichons de Laroque qu'à ses envies d'épater le monde. Heureusement vers la fin, ça se calme, et l'humour parvient à percer plus sérieusement. Ce qui est amusant aussi, c'est de se retrouver à l'époque où les Robins du bois faisaient encore des caméos tous ensemble. Il faut également souligner les gros problèmes de rythme du film, où le monteur aurait pu faire plus court pour gagner en vrai dynamisme (au lieu, une fois de plus, de privilégier les plans comportant des mouvements longs, mal fichus, et inutiles).
Bref, ce film est comme une petite Berneuse: on s'attend à un proute qui soulage et finalement on se tape un colis piégé foutant en l'air son slip blanc.