Les banlieues pavillonnaires américaines sont des lieux paisibles dans lesquels règne la sérénité. Dans ces petites villes, tout le monde se connaît et se salue. Les femmes qui vivent dans ces banlieues se doivent d'être de bonnes mères et de parfaites épouses, aimantes et dévouées à leur famille. Enfin, ça, c'est en façade. Cette femme, qui prépare les repas et tient sa maison en véritable parfaite ménagère, va littéralement péter un câble quand le prof de maths de son fils lui dit que son rejeton regarde trop de films d'horreur. Pour qu'il en arrive là, c'est forcément qu'elle a raté quelque chose dans son éducation. Cette mère ne supporte pas ces préjugés et encore moins les remarques du prof. Cet entretien va être la première étape, il va tout déclencher. Puisqu'elle devient folle quand les autres manquent de respect ou se moquent des lois, alors qu'elle s'applique à les suivre, pour des poubelles mal triées par sa voisine et amie, elle n'envisage qu’une solution : l'élimination. Comme les éboueurs et elle-même lui ont répété maintes et maintes fois, et que cette grosse dégueulasse de voisine ne fait toujours rien, la supprimer est la seule solution qu'il reste. Le film de John Waters date de 94, et ça se voit. Esthétiquement, il a du mal à passer aujourd'hui, il fait carrément daté. L'histoire de cette mère de famille qui tombe dans l'extrême amuse légèrement. Si la folie est poussée par Waters, ça reste très peu crédible, puisque cette tueuse en série agit par impulsion et laisse des tonnes de traces derrière elle. La police pourrait l’arrêter dès le début du film pour les appels téléphoniques. Alors c'est une grosse face, mais ça pouvait être tout de même mieux exécuté. Tout tourne autour du personnage de Kathleen Turner, les autres personnages sont clairement anecdotiques.