Oubliez le Bourvil comique : nous faisant vite oublier que Paris est une ville touristique, exotique et aguichante pour une bonne partie de la France des années 50, Seul dans Paris est angoissé et expressif. Il dépeint une ville noire, vicieuse, qui dans l'expression n'est pas si éloigné des Temps modernes de Chaplin ou du Metropolis de Lang. Très vieilli mais toujours accessible, il fait vivre le cauchemar que c'est de se perdre dans un organisme urbain agité et hostile pour qui n'y est pas habitué. À ne pas voir pour sa légèreté, car on va voir celle des personnages se déliter dans ce qui est cependant un spectacle social instructif et trépidant.