Mars arnacks!
En fait, tu croyais Matt Damon perdu sur une planète inconnue au milieu d’un trou noir (Interstellar) avec Sandra Bullock qui hyperventile et lui chante des berceuses, la conne. Mais non, t’as tout...
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le 11 oct. 2015
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... Un MacGyver pardi ! Un vrai de vrai, il sait tout faire, même vous faire rire. Et c'est pas comme s'il allait s'en priver.
Bon, qui a réalisé ce film ? Ridley Scott. Ah. Un réalisateur dont la courbe de qualité filmographique doit fortement ressembler à la courbe de (dé)croissance de notre Vieille Europe après un krach boursier. Malheureusement pour nous (heureusement pour lui), sa courbe du nombre de spectateurs en salles a un comportement inverse. Il faut donc s'attendre à pire, si c'est possible, mais pour Ridley ça devrait être les doigts dans le nez, pour 2016.
Avant de continuer à lire, si vous êtes fan du livre dont, à ce que j'ai compris, est tiré ce film (ce désastre ?), sachez que je ne l'ai pas lu (et que je n'étais pas au courant qu'il s'agissait d'une adaptation quand j'ai vu le film), et que ma critique porte donc uniquement sur l'ami Ridley.
Bref, retournons à nos MacGyver.
Le premier problème de ce film est qu'on imagine très vite comment est venue l'idée à Ridley de le réaliser :
Et donc, depuis les prémices même de la création, ce film n'est pas crédible. Parce qu'un MacGyver seul sur Mars, c'est pas crédible. Et en fait, c'est simple, rien n'est crédible, et il y a un tas d'éléments, autant des trucs gros comme un vaisseau spatial que des détails qui ont fait que je ne suis jamais entré dans ce film et que je me suis littéralement ennuyé. Si j'avais été seul (dans la salle, pas sur Mars), je serai sans doute sorti.
Un film pas crédible mais original, ça peut marcher. Seulement, il faut croire que ce mot ne figure pas encore dans le vocabulaire du réalisateur. La trame est toute tracée. Et après deux heures, on tient la solution miracle, les gars vont faire demi-tour pour aller le chercher. Là je me dis mais p.... c'est pas vrai... Ce film aurait pu être plus court, il aurait pu avoir 3/10.
Un paradoxe du film tient également du fait que des rebondissements, Ridley en abuse, MAIS, qu'on a l'impression qu'il ne s'y passe rien. Parce que rien n'est crédible et que tout est prévisible, vraiment. Donc pour le suspense, laissez tomber.
En fait, ce qu'il manque à ce film, c'est une âme, un truc qui fait qu'il n'est pas seulement destiné à faire rentrer du pognon (ou qui nous le fait croire) : la 3D de Gravity, ou le suspense (qui est bien présent là) de Interstellar, ou l'action de Guardians. (Pour Star Wars, on ne se prononce pas encore, mais là derrière, il y a une histoire).
C'est autour d'une âme que peut s'articuler un squelette, et Ridley Scott nous démontre qu'il est incapable de créer ni l'un, ni l'autre. Le seul point positif, c'est la beauté du paysage créé, mais qui n'est pas crédible non plus quand on y réfléchit deux secondes.
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Créée
le 24 oct. 2015
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