Pour les adeptes de MacGyver martien...

The Martian est la dernière réalisation de Ridley Scott. En traversant l’océan Atlantique, le titre est devenu Seul sur Mars. Sorti en salle il y a une dizaine de jours, il s’agit d’un des événements cinématographiques de ce dernier trimestre de l’année. J’ai eu l’occasion de découvrir sa bande-annonce récemment et je l’ai adorée. Elle présentait clairement les enjeux de l’histoire et distribuait la dose parfaite de questionnements éveillant ainsi curiosité et intérêt. L’apparition du film dans les salles obscures a été accompagnée de critiques élogieuses et de l’enthousiasme des premiers spectateurs. Cela confirmait que je ne pouvais pas passer à côté de cet opus.

Le site Allociné présente le synopsis présent : « Lors d’une expédition sur Mars, l’astronaute Mark Watney est laissé pour mort par ses coéquipiers, une tempête les ayant obligés à décoller en urgence. Mais Mark a survécu et il est désormais seul, sans moyen de repartir, sur une planète hostile. Il va devoir faire appel à son intelligence et son ingéniosité pour tenter de survivre et trouver un moyen de contacter la Terre. A 225 millions de kilomètres, la NASA et des scientifiques du monde entier travaillent sans relâche pour le sauver, pendant que ses coéquipiers tentent d’organiser une mission pour le récupérer au péril de leurs vies. »

L’idée de départ est simple. La mise en place de la situation est rapide. Ridley Scott ne perd pas de temps à isoler son héros sur la planète rouge. Certains auraient précédé le drame d’une longue introduction visant à nous faire découvrir les personnages. Ici, ce n’est pas le cas. Nous apprenons à connaître Mark durant son quotidien de Robinson martien. Ce choix permet une entrée dans le dur plus rapide. Les deux heures et demie du film se centrent entièrement sur la survie du héros. Il n’y a aucune digression. Tout est centré sur la survie sur une planète hostile.

La performance de Matt Damon est superbe. Lorsqu’il se réveille après l’accident seul sur Mars, les premières questions qu’ils se posent sont les mêmes qui traversent l’esprit du spectateur. Alors qu’il n’était pas amené à être un héros, son instinct de survie couplé à un esprit scientifique supérieur à la moyenne lui offre un charisme certain. Ce film est une ode d’amour à la science. Je me suis régalé de voir Mark résoudre avec ingéniosité les problèmes qui composent son quotidien. Comment faire pousser des légumes sur Mars ? Comment produire de l’eau ? Comment parcourir des milliers de kilomètres avec un véhicule qui possède quelques heures d’autonomie ? Les interrogations s’enchainent de manière cohérente offrant ainsi un rythme intéressant.

Cet enchainement d’événements nous permet de vivre un grand spectre émotionnel. Lorsqu’un problème apparaît, une tension nous envahit. Il nait ainsi un suspense toujours apprécié. La moindre réussite déverse un lot d’émotions fortes. Matt Damon arrive à me toucher tout au long du film. Il y a beaucoup de moments émouvants qui sont mis en scène avec beaucoup de subtilité. Le scénario ne se contente pas d’enchainer les rebondissements. Ils greffent beaucoup de moments drôles à son fil conducteur. L’autodérision de Mark est un attrait certain et arrive à nous faire rire d’une situation apparemment sans issue.

Contrairement au Seul au monde de Robert Zemeckis, l’intégralité des scènes ne se déroule pas au côté du héros isolé. Seul sur Mars nous fait également vivre la mise en place de l’opération de sauvetage gérée par la NASA. Cette trame parallèle est sympathique. La galerie des membres de l’agence spatiale est très réussie. Je vous laisserai les découvrir mais je vous garantis qu’ils sont très drôles. Les vannes sont bien dosées et n’empêchent pas de ressentir la dimension dramatique de la situation qu’ils ont à gérer.

Vous l’aurez compris, Seul sur Mars m’a beaucoup plu. J’ai pris beaucoup de plaisir à voyager sur la planète Mars, j’ai été stressé en voyant Mark être confronté à tant d’épreuves pour survivre, les répliques qui m’ont fait rire sont nombreuses, les scènes qui m’ont pleuré ne sont pas rares. Bref, j’ai vécu un moment intense et divertissant que je conseille à tout le monde. Une belle réussite…