Une femme seule, aveugle et sans défense se retrouve confrontée à deux truands bien déterminés à mettre la main sur… une poupée.
Terence Young (Bons Baisers de Russie - 1963) parvient brillamment à adapter sur grand écran la pièce de théâtre de Frederick Knott ("Wait until dark"). On se retrouve en plein coeur d’un huis clos redoutable dans l’appartement de l’héroïne, situé en entresol. Livrée à elle-même face à ces trois truands, ces derniers vont mettre sur pied un sadique jeu de rôles pour berner la jeune femme et tenter d’obtenir ce qu’ils désirent. Les spectateurs se retrouvent alors piégés avec l’héroïne lorsque petit à petit, le piège se referme sur elle.
Seule dans la nuit (1967) est un brillant thriller psychologique implacable et à la mise en scène inventive. Une seule unité de lieu et de temps, ce home invasion est particulièrement glaçant, grâce à une réalisation soignée et une interprétation remarquable. Audrey Hepburn campe à merveille cette femme atteinte de cécité (un rôle pour lequel elle fut nommée à l’Oscar de la meilleur actrice), face à de redoutable manipulateurs (Alan Arkin y est impressionnant).
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