Soeurs sourire ?
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Je dois dire que j'avais été mis au parfum par un certain nombre de mes éclaireurs, selon lesquels le film du norvégien Tommy Wirkola tenait plus du blockbuster bêta que de la dystopie intelligente.
Qu'importe, "What happened to Monday" traînait sur mon disque dur, et hier soir j'avais envie de ce genre d'action movie un peu bourrin, et en VF s'il vous plaît, histoire de pousser la paresse intellectuelle à son paroxysme.
De fait, le deuxième long-métrage hollywoodien de Wirkola (après "Hansel & Gretel") n'est effectivement pas un modèle de subtilité, privilégiant les scènes d'action et les grosses ficelles au détriment de la réflexion et de la cohérence.
Soit, ce parti-pris très discutable n'empêche pas "Seven sisters" (le titre "français", lol) d'être divertissant, avec notamment une première demi-heure prometteuse et une dernière partie plutôt plaisante elle-aussi.
Entre temps, il faudra tout de même se farcir un ventre mou longuet et sans grand intérêt, à base de péripéties convenues et de rebondissements déjà-vus : une fois de plus, voilà une œuvre qui aurait gagné à élaguer un bon quart d'heure de son intrigue, afin de revenir à une durée plus digeste (en l'état, le film dure 2 heures, c'est trop pour ce qu'il a à raconter).
On assiste donc à un film moyen, s'appuyant sur la performance de Noomi Rapace, qui à l'image de James MacAvoy dans "Split", se retrouve à interpréter sept rôles distincts.
La suédoise signe une prestation solide, à défaut d'être inoubliable, la faute à une écriture très timide, qui n'offre pas aux septuplées une grande profondeur psychologique.
Le casting comprend également des noms prestigieux tels que Glenn Close ou Willem Dafoe, mais l'un comme l'autre voient leur rôle réduit à la portion congrue.
A noter que de nombreux seconds rôles ont été confiés à des acteurs européens méconnus, à l'instar du néerlandais Marwan Kenzari ou du norvégien Christian Rubeck : un signe supplémentaire du budget restreint alloué à Tommy Wirkola, qui se ressent dans sa représentation du futur, d'une sobriété appréciable mais aussi dévalorisante par moment.
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Créée
le 2 juin 2018
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