On retrouve ici les obsessions de Franck Henenlotter, son goût pour les freaks et les marginaux, ce mélange d’humour, de grotesque et de pathétique. Hors cette fois le sujet et sans filtre, il s’agit de sexe ni plus ni moins. L’occasion de mettre en boite une Amérique obsédée par la pornographie et l’addiction aux plaisirs. Les héros ne sont guidés que par leurs pulsions, le personnage masculin est même esclave de son pénis, avatar des autres monstres du cinéaste, le Belial de « Bascket case » ou le Elmer de « Brain damage ». Dans un pays à la fois puritain et décadent, le film ne pouvait se terminer que sur une révélation mystique, et l’enfantement d’un nouveau messie, un monstre bien évidemment…