Les aventures sentimentales de quatre inséparables copines quadras new-yorkaises.Il fut longtemps question d'adapter au cinéma la célébrissime série télé tirée des écrits de la journaliste et romancière Candace Bushnell,ils ont malheureusement fini par le faire.C'est produit,écrit et réalisé par Michael Patrick King,qui tint ces postes sur la série et rempila deux ans plus tard pour un "Sex and the City 2".Si le film a au moins une qualité,c'est de ne pas cacher son jeu tant est décomplexée cette ode délirante à la fascination du luxe,de la mode,du paraître et du capitalisme triomphant portée par une bande de connasses superficielles et décervelées.On n'est pas chez les fauchés ici,ils ont d'ailleurs été rayés de la carte et semblent ne pas exister à New York vu que tout le monde est plein aux as.Bâtiments prestigieux,appartements cossus,métiers valorisants,fringues et accessoires hors de prix dont on change toutes les cinq minutes et bagnoles de luxe peuplent cette orgie de fric balancée sur l'écran et propre à esbaudir le smicard de base.Le spectacle est interminable,près de deux heures et demi mollement étalées avec un remarquable manque d'entrain,et d'une artificialité frimeuse écoeurante.On assiste à une pub géante pour la haute couture,toutes les marques sont citées,les Prada,Vuitton,Gucci,Vivienne Westwood,Lacroix et toute la clique des horreurs importables mais ruineuses,et on a évidemment une scène à la Fashion Week.Personne ne travaille jamais à l'écran,mais l'argent coule à flot tandis que la voix de Carrie Bradshaw,l'héroïne principale et alter ego de Bushnell,commente l'action en voix off en débitant des niaiseries à la chaîne.Les filles sont des pétasses débiles shootées au consumérisme mais attention,elles ont leurs problèmes les pauvres.Et le problème c'est les hommes,qu'il s'agisse de baise ou d'amour avec un grand A.Car là ça ne se passe pas bien,mais rassurez-vous tout s'arrangera in fine,la vie est belle à Big Apple.Carrie doit se marier avec son amoureux épisodique de toujours,l'endormi Mister Big,mais il oublie de se présenter à la noce.Miranda plaque son mari après qu'il lui ait avoué une infidélité.La chaudasse Samantha file le parfait amour mais ce bonheur lui pèse et elle largue son mec.Quant à Charlotte,elle tombe enceinte alors qu'en principe ça ne pouvait pas arriver.Que d'aventures!Ces connes hystériques passent leur temps à hurler comme des gauchistes en rut ou à déprimer comme des ukronazis en Crimée mais leur belle amitié les console de tout.C'est du ciné féministe où les nanas sont fortes et les types des lavettes émasculées.La conclusion viendra opportunément glorifier les vertus de la simplicité,contredisant délibérément tout ce qui a été montré précédemment.Bien sûr on n'omet pas d'afficher le melting-pot ricain progressiste,on a du noir,du juif,du pédé,de la petite asiate adoptée,il y en a pour toutes et tous au joli pays des billets de banque qui poussent sur les arbres de Central Park.La distribution est la même que celle de la série même si Sarah Jessica Parker et Kim Cattrall se sont pris la tête,une rallonge de pognon a dû calmer les colères des divas.Elles forment avec Cynthia Nixon et Kristin Davis un beau quatuor d'actrices abruties coincées au Salon de la Grimace et totalement à côté de leurs Louboutin.Chris Noth est visiblement en pleine cure de sommeil et une Candice Bergen bouffie au collagène passe en vitesse dire bonjour.