Pas beaucoup de sexe mais de bonnes intentions
Malgré son titre français racoleur, Sexe Intention est un film plutôt mignon, qui profite d'un emballage provoquant pour faire passer en douce une histoire d'amour un peu cruche mais touchante. Et ça marche bien : Sans l'emballage sexy, le franc-parler de certains protagonistes ou les lesbiennes qui se galochent dans un parc, je ne me serais sûrement pas intéressé au film.
J'aime beaucoup les revisites de classiques de la littératures dont les versions papier sont parfois pénibles et dont les premières adaptations étaient souvent un peu trop académiques, en plus d'être aujourd'hui douloureusement datées.
Si celui-ci donne effectivement un sacré coup de jeune à l'histoire dont il s'inspire, il est loin de tenir la route du côté du casting, si on s'avise de le comparer au film de Stephen Frears (pas la première adaptation mais celle dont tout le monde se souvient. Tais-toi Papy, on en parlera pas de ton vieux Vadim défraîchi !).
On troque ainsi John Malkovich contre Ryan Philippe (vas t'acheter du charisme), Uma Thurman contre Selma Blair (vas t'acheter une autre tête) mais on y gagne quand même avec cette vieille loque de Glenn Close (même si je l'aime depuis The Shield) qui laisse sa place à une Buffy transfigurée en vamp snobinarde insupportable à qui ce n'est pas que sur les joues qu'on a envie de mettre des claques.
Le film est assez rythmé, c'est bourré d'humour, on s'attache facilement aux personnages et la sauce prend étonnamment bien, même quand on connait déjà la fin, car à défaut d'avoir un vrai suspens, on se demande comment la scène à venir sera revisitée.