Va cuiter !

Il est de certains films comme de certains romans... Un bouleversement ponctuel, que je préfère ne pas analyser, venu de divers médias vous vend une oeuvre comme indispensable pendant une petite semaine...

Personnellement, moi, je m'en branle la queue, je m'en tamponne le coquillard et je m'en badigeonne le nombril avec le pinceau de l'indifférence.

Cette fois-ci, un malheureux concours de circonstance (en gros : Pruneau ayant aimé Hunger) me force malgré moi à participer au Barnum éphémère...

Le résultat est une séance dans mon mon cinéma préféré, à ma place préférée (désolé Scritch...) et avec un tout petit peu de potentiel... D'ailleurs, ça commence bien, j'aime bien la scène du métro, la poule est mignonne alors, c'est intriguant, ça donne envie, je veux bien...

Après une heure, me rendant compte que rien n'arrivera jamais, que les problèmes miteux du petit yuppie des années deux mille ne pourront jamais me toucher, que je déteste son appartement désincarné, ses restaurants abominables, son métier puant, ses femmes pénibles, sa soeur idiote, son patron ridicule, ses putes insignifiantes, ses problèmes de sexe que je trouvais presque mignon au début et qu'une imbécilité de scénario incroyable m'oblige à trouver fatigants, ses névroses bourgeoises et son inutilité complète, j'accepte enfin l'idée que je ne suis pas fait pour ce genre de films gentiment consensuels, téléramistes en diable, profondément gratuits et absolument indigestes.

Après, je suis gentil, Michael Fassbender essaie de se vendre comme nouveau James Bond à coup de martini, je ne veux pas l'embarrasser.

Manifestement, le cinéma n'a rien à voir dans l'affaire, je paie ma place et je m'en vais, très bien... En plus, j'ai mieux à faire ce jour là, ça tombe bien, je vais aller boire un verre...