Je dois déjà bien avouer que j'adore Owen Wilson & Jackie Chan, à partir de là, difficile de ne pas tomber sous le charme de Shanghaï Kid tant les deux comédiens se donnent à coeur jouer dans l'aventure.
Tentant le mélange de légèreté et d'aventure sur un ton de Western, Tom Dey ne perd pas de temps à essayer de rajouter un fond, malgré les portes ouvertes laissées par l'exploitation des chinois ou le sort des indiens, non son but c'est que le spectateur s'amuse, devant une belle reconstitution, et on peut dire que ça marche.
Après, il n'est pas bête, il a Jackie Chan et Owen Wilson, donc en soit, il n'a pas besoin de faire grand chose, si ce n'est de leur laisser la main, ce qu'il fait, et le film se transforme en un show par les deux comédiens, d'abord Jackie avant qu'Owen ne le rejoigne.
En plus certains personnages parviennent à exister autour d'eux, c'est le cas de la belle Lucy Liu, des comparses d'Owen Wilson apportant un peu d'humour con qui fonctionne ou de la jolie Brandon Merrill, dont le duo avec Jackie Chan est étonnant !
L'une des réussites du film reste cette capacité à rester simple, détourner les codes du western et jongler entres les genres, à l'image de quelques légèretés au milieu de scène d'action qui marchent vraiment bien. On sent que Tom Dey a les moyens de faire ce qu'il veut, et ne s'en prive pas, il fait appel à tout l'imaginaire western ou presque, allant des séquences en train, la rencontre avec les indiens, les duels aux pistolets ou les bagarres en saloon qui dégénèrent, le tout sur un bon rythme. C'est d'ailleurs surprenant tant par moment il sait prendre son temps, pose sa caméra (ce n'est pas encore la mode de la caméra parkinson !) et nous laisse profiter du spectacle.
Certes, on pourra reprocher le côté prévisible ou une ambition qui n'est pas forcément très haute, mais ça ne rend pas le film mauvais/désagréable, je dirais plutôt que les producteurs & Tom Dey ont conscience de leurs limites et ne tentent pas tout et n'importe quoi.
Ce qui fonctionne aussi c'est le choc des cultures, on passera sur la petite phrase promo de l'affiche nous vendant le premier cow-boy made in china, mais c'est plutôt bien fait le décalage constant que connaît Jackie Chan et ses arts martiaux (occasionnant quelques scènes d'enfer d'ailleurs) dans l'ambiance de l'Ouest sauvage. Et il y a quelques petites idées à la con qui sont assez drôles, comme un meurtre avec une huitre !
Bref, pas de quoi casser trois pattes à un canard laqué, mais difficile de ne pas se laisser prend au jeu d'une aventure dans l'Ouest, drôle et bien foutue, et emmenée par deux comédiens au top.
PS : C'est pour toi Jéjé que je fais l'effort d'écrire une critique sur le nouveau SC !!
PS 2 : Avec un peu d'avance, bonne fête de fin d'années aux copains (et aux autres d'ailleurs) de Sens Critique, et joyeux noël !