Je viens de comprendre quelque chose de fondamental au sujet de Sharknado, enfin. Quatre épisodes pour que la vérité me saute au visage comme un requin marteau. Il était temps.
L’épiphanie qui me frappe aujourd’hui, j’en ai vu les signes annonciateurs dans Sharknado 3. J’en ai senti les prémices dans Sharknado 2. Et je n’ai bien entendu absolument rien vu venir dans Sharknado, le 1. J’étais trop jeune, le film aussi. Lui comme moi trop pressés, trop arrogants, trop gourmands. Et puis, cette révélation, elle est esclave de la redondance. Il fallait au moins quatre épisodes, au moins. Pour comprendre.
Pour comprendre que Finn Shepard c’est un putain de miracle sur pattes. Et je parle pas du miracle rébarbatif type « héros qui sauve le monde à chaque fois ». Ça c’est un miracle, oui c’est vrai. Mais c’est un miracle banal. Ils sont tous comme ça là-bas, à Hollywood. Dans les dessins animés aussi. C’est pas nouveau. C’est le miracle de la vie. Pas de quoi casser trois pattes à un canard.
Non Finn, c’est le miracle intempestif. Le vif, sorti de nulle part. Pas de variation, pas d’élan préparatoire, pas d’astuce. Juste des micro-situations, permanentes, qui se résolvent chacune grâce à rien. Grâce à un Finn. Finn il fait rien, il dit juste. Il dit à l’autre « je suis là, donc c’est bon », et effectivement, c’est bon. Finn, il peut se poser dans une situation inextricable et attendre. Ça se passera bien. Ça se serait sûrement passé de la même manière s’il n’était pas là, mais quand il est là on sent que ça va bien se passer. Même si ça se passe pareil. Ça se passe exactement pareil, mais en mieux. Ça meurt ou ça survie, pareil. Mais avec Finn à côté, qui dirige platement. Sur un plan séquence ça ne marcherait pas, mais avec deux trois caméras qui alternent on peut tricher, dans les microsecondes de blanc. Ou de noir. On sait pas. C’est peut-être là tout le miracle.
Franchement, un 5ème n’aurait pas été de refus. Histoire de profiter de ma perspicacité nouvelle au sein de cet univers qui l’a permise. Histoire de me rouler dans les algues et de vivre la complaisance à fond ! Quelle frustration que de… Ah, comment ? Ah oui, en effet, il semblerait qu’un cinquième épisode existe déjà… c’est dommage, j’avais prévu d’arrêter le téléchargement. Par éthique… Dispo sur Netflix ?... Ah mais j’ai pas de compte… Ah ok… «Pantoufle » tu dis ? Drôle de mot de passe... Bon bah j’imagine que je n’ai plus qu’à m’y mettre… Merci…