Rendez-vous avec le sommet de la chaîne alimentaire.
Les requins, c'est un peu tout et n'importe quoi ces derniers temps. Certains envahissent des super marchés par le biais de tsunamis ou pleuvent dans des tornades, d'autres font la taille de 4 megalodons, ou nagent dans le sable quand ils ne s'arment pas de deux têtes..... mais... mais... mais quoi de plus.. de plus (je cherche le mot exact) ... de plus génial tout simplement qu'un putain de requin avec des putains de tentacules ?? Comment dire... Ce film est tout simplement merveilleux.
Ok, c'est moche, les effets sont dégueulasses (quoi qu'un cran largement au dessus des productions The Asylum) le scénar inexistant est porté par des acteurs totalement creux (excepté l'excellent Eric Roberts, l'homme à la filmo la plus géniale du monde, qui peut se vanter d'avoir joué à 2 ans d’intervalle dans The Dark Knight et Sharktopus, et en ce sens, on remercie Sharktopus de lui avoir donné une belle renaissance dans sa carrière).
Oui, ok. C'est un gros nanar mal tourné et mal joué. Mais la génialitude de ce film ne se place pas là (bien que le côté nanardesque des dialogues le hisse aisément parmi les plus belles perles de cette branche cinématographique de série Z). Ce film a pour mérite unique d'avoir été fait, et cette créature d'avoir été inventée. Comme The Giant Claw en 1957 mettant en scène une fusion entre un vautour et un dindon géant intergalactique armé d'un bouclier d'antimatière, Sharktopus a pour mérite unique d'exister en tant que nanar ultime du genre subaquatique, et de bien exister !
Un requin avec des tentacules. Rien que ça tintinnabule mélodieusement comme des cloches de Noël annonçant de grandes réjouissances. Et réjouissances il y a. Le requin hybride n'est pas avare en apparitions sensationnelles et n'hésite pas à goûter du touriste ici et là et, chose rare dans ce genre de sous-films, il s'arrange bien souvent pour le faire devant la caméra, nous offrant une certaine interactivité entre les infortunées victimes et la bonne grosse bêbête de synthèse. Sharktopus croque à tout va dans la joie et le second degré, sort de l'eau, marche sur ses huit papattes et vient chercher à bouffer en ville (nan mais qu'est ce que c'est génial sérieux)
Un nanar de choix de la première à la dernière seconde, un grand foutage de gueule pour certains, mais une mine de créativité et de bons délires pour d'autres. Un film qui donne encore une fois envie de remercier l'éternel Roger Corman pour ses productions toujours plus réjouissantes, nous servant ici, après sa trilogie Carnosaur et entre Dinoshark et Piranhaconda le plus réussi, abouti et même touchant de ses nanars récents, mettant en scène une créature dors et déjà mythique.
Vivement les suites et les versus en préparation.
Longue vie au requin pieuvre !