From Dusk Till Shaun

Bon, comme un paquet de gens, visiblement, j'adore Shaun Of The Dead.
Je te dis pas le plaisir de parfois surfer sur la même vague que les autres, un putain de sourire sur mon visage tanné de kabylifornien, la mèche au vent, habité par la totale confiance de l'arrogant qui sait qu'il n'est pas tout seul.
Ça fait drôle.
C'est comme se donner la main et faire une farandole de nous-autres, multi-culturelle, multi-confessionnelle, multi-tietgrosminet, pour qu'on nous voie de l'espace et que ceux qui venaient pour nous dévorer ou faire du carburant avec notre pipi, du manger avec notre caca, soient tellement touchés par cette même longueur d'onde, cette indécente même pulsation, qu'ils décident de déposer leurs lasers, de se joindre à nous et de nous tendre leurs tentacules.
Comme je suis plutôt un mec émotif, ça me pique un peu les yeux mais ça passe vite à la perspective de devoir donner la main à des gens.

En même temps, je me demande comment on peut ne pas aimer ce film.
Enfin si, j'imagine, on sait tous qu'il y aura toujours un minable pour dire que "les films de zombies, c'est de la merde". Et c'est pas totalement faux. Ça rime tellement à rien, les zombies, c'est tellement con, un zombie. C'est rien que des gens mal sapés, qui puent et qui vont tous dans le même sens, en hurlant les mêmes slogans que personne comprend, et qui pourtant veulent te convaincre, si t'as pas la carte, au point de te bouffer le cerveau, littéralement.
C'est tellement éloigné de la réalité que je ne peux pas en vouloir aux gens d'avoir des préjugés et de trouver ça con et sans intérêt.

Regarde. Moi, je déteste les anglais et leur accent. J'ai l'impression qu'ils se foutent de ma gueule. C'est comme ça, j'en fais pas un cheese-cake.

J'ai une aversion naturelle pour les roux et ce, depuis toujours, car qu'il n'y a rien de plus moche comme couleur. Sauf chez le lion, j'aime beaucoup les coupes afro.

J'aime pas les histoires où il est question de colocataires, j’abhorre toute forme de promiscuité. Surtout celles où plusieurs mecs vivent ensemble. Ne me demande pas pourquoi, c'est comme ça.
De plus, j'aime pas qu'on rabaisse l'amitié masculine à des clichés sur les jeux vidéos entre potes qui fument des joints en grignotant des Curly. C'est faire preuve d'un cruel manque d'imagination et puis les Curly, il n'y a rien de plus affreux au niveau gustatif que ce simulacre d'aliment.
Sauf peut-être les Cornetto. J'aime pas les Cornetto.

Je trouve inconcevable de mettre une balle dans la tronche de sa maman, même si elle commence à baver.

Tiens, en passant, je me demande qui bosse pour que Emmanuel Macron se paye ses costards et si, si demain une vague de peste zombie submerge la France, je peux être le préposé à l'explosage de tronche de politiciens en tous genres. Je ne suis pas raciste.

J'aime pas que les rosbifs parviennent à faire ce film et nous, « La Horde ».

Je ne vois pas comment on peut penser « changer » en buvant du Coca Light. Il n'y a rien de plus dégueulasse que le Coca Light, sauf peut-être le Coca Zero.

Pour finir, j'aime pas qu'on enchaîne les gens, même s'ils menacent de nous dévorer, qu'on jette en esclavage de pauvres cannibales décérébrés. C'est mal. Je suis pour la liberté mais va faire comprendre ça à des types qui se prosternent devant une couronne, portée par une fendue, en plus.

Franchement, en faisant le compte, j'aurais du détester.