Après deux films produits par la 20th Century-Fox en 1939 avec Basil Rathbone et Nigel Bruce dans les rôles de Sherlock Holmes et du Dr Watson, c'est Universal Studios qui récupère les droits de la franchise trois ans plus tard et relance la production, en gardant les mêmes acteurs vedettes. Sauf qu'au lieu d'adapter fidèlement les écrits d'Arthur Conan Doyle, les nouveaux producteurs transposent les aventures du plus célèbre des détectives dans un cadre contemporain, celui de la Seconde Guerre mondiale qui fait rage de ce côté-ci de l'Atlantique. La fine fleur de l'intelligence britannique au service de la propagande anti-nazie, voilà donc le curieux cocktail que propose ce premier des douze volets sortis entre septembre 1942 et juin 1946.
Vaguement adapté de la nouvelle de 1917 Son dernier coup d'archet, qui oppose l'enquêteur à un espion allemand durant le Premier Conflit, Sherlock Holmes et la Voix de la terreur suit l'enquête menée par Holmes, assisté de l'ici inutile Watson, pour déjouer les plans des Nazis qui sèment la panique au sein de la population anglaise par le biais d'émissions de radio pirates. Cette petite série B n'a rien de remarquable mais a au moins le mérite d'être courte (65 minutes), donc elle se regarde sans peine.