C’est le troisième film où Basil Rathbone et Nigel Bruce incarnent respectivement Sherlock Holmes et le Docteur Watson, et le premier à les transporter à l’époque contemporaine, celle de la réalisation du film bien sûr, donc en 1942. Cette « trahison », que justifie un carton pré générique nous expliquant que Holmes et Watson sont des « héros intemporels », permet à la fois de faire des économies en évitant les reconstitutions historiques de l’époque victorienne, et de faire participer nos héros à l’effort de guerre et à la lutte contre les nazis. Le film perd donc un peu en charme, et aussi en crédibilité, d’autant plus que le scénario comporte des éléments assez invraisemblables comme l’existence d’un espion nazi envoyé en Angleterre préparer la Seconde Guerre Mondiale dès1924. Du fait probablement de la courte durée du film (1h05) certains points, concernant la manière dont Holmes résout le mystère ainsi que la liaison entre Kitty et Meade, restent vraiment peu clairs. Enfin, on peut déplorer que le Docteur Watson soit réduit de plus en plus au rôle d’un bouffon ne servant plus que de faire valoir à Holmes, tendance malheureusement déjà bien amorcée dans l’épisode précédent. Cela dit, l’interprétation reste de qualité même si le casting est moins prestigieux que dans les deux premiers opus, la photo noir et blanc très belle et le film se voit avec plaisir. Le film est disponible dans un coffret regroupant les 14 films de la « série » chez l’éditeur L’Atelier d’images dans une copie d’un bon niveau.