Ce film a une sorte d'aura. En le regardant on sait qu'il va se passer quelque chose. Au vu de son statut de film d'horreur grandiose, ce film, avant même de commencer à le regarder, possède déjà une puissance, on n'ose pas trop s'approcher par peur (de mon point de vue).
Et c'est bien le cas lorsqu'on le voit. Ce n'est pas un film comme les autres, en le regardant on est comme aspiré par le film. C'est une sensation bizarre, vraiment étrange. Le film n'a jamais recours à de l'horreur clichée, ici, c'est la mise en scène sublime de Kubrick qui vient pimenter l'histoire. Avec de long et beau plan, Kubrick instaure ce malaise. Mais on ne peut pas parler de "l'horreur" de ce film sans évoquer le personnage de Nicholson, qu'il incarne avec perfection, jusqu'à créer, avec seulement sa présence, un malaise constant et dérangeant. On se demande tout le temps ce qu'il pense, ce qu'il va faire.
Bref Shining est un film rare et singulier.
C'est un film qui transcende la vision du spectateur en l’impliquant directement.
Mais c'est surtout un film qui n'a rien perdu et qui, aujourd'hui encore, réussit à faire peur. Car si les films d'horreurs type jump-scare ou autres, de nos jours, n'arrivent pas à instaurer une ambiance nécessaire, ce film lui, réussit parfaitement à créer une ambiance et une identité propre.
Et c'est pour cela que le film implique le spectateur, car celui-ci à tout son temps pour admirer les décors et comprendre ce qui se passe devant lui.
Laissant son l’imagination faire le reste.