Dans ce 3ème volet, l'aventure reprend sous de meilleurs auspices pour notre ninja national.
Et ça vaut mieux... car Goemon a du pain sur la planche si il veut mener à bien son ambitieux plan jusqu'à son terme.
Pourtant, par excès de confiance, Goemon se relâche un peu & commet quelques impairs, mais rien de dramatique.
Les enjeux géostratégiques changent encore une fois d'échelle maintenant que le pays est + ou - unifié sous la bannière du clan Toyotomi.
En effet, face à Goemon & quelques rares alliés se trouvent les ambitions mégalomaniaques de conquêtes supra-nationales de Hideyoshi Toyotomi, 2nd unificateur du Japon, qui préfigurent déjà les futures boucheries du début du 20ème siècle.
Mais son pouvoir est plus fragile qu'il n'y paraît & Goemon va pouvoir joyeusement s'employer à le saper en jouant de toutes les armes à sa disposition, des + classiques aux + subtiles.
Le scénario bien ficelé, comme un gigot d'agneau aux p'tits oignons, redore le blason du dernier ninja d'élite du clan Iga, à l'image d'un épilogue inattendu.
Pour notre plus grand plaisir, Kazuo Mori prend la caméra pour nous offrir des prises de vue dont il a le secret.
Tant la musique, sobrement stylée / joliment minimaliste à dessein, que l'emploi du noir & blanc, particulièrement adapté à l'univers des ninjas, participent largement à l'ambiance réussie du film.