La qualité sera allée decrescendo le long des trois premiers épisodes de cette série de films "Shinobi no Mono" focalisés sur le ninja Goemon Ishikawa (un personnage historique ayant réellement existé), avec une variation dans la polarisation des tonalités, entre politique, action et infiltration. Cette troisième itération reprend le récit directement la où la seconde nous avait laissés, c'est-à-dire avec Goemon fait prisonnier devant une énorme marmite d'huile bouillante dans laquelle il va être immergé — mise à mort originale, il faut le reconnaître, qui s'inspire apparemment des véritables derniers instants du ninja. Mais à partir de là, "Shinobi no Mono 3: Resurrection" prend une autre direction : une petit bombe, un épais nuage de fumée, et le voilà remplacé par un sosie face à la mort.
La suite sera une histoire de vengeance, comme dans le second volet, dans l'optique de faire chuter le seigneur de guerre qui s'en est pris au protagoniste-ninja et qui a essayé d'en faire un gros bouillon. Mais l'ensemble est vraiment très léger, sur tous les plans : les machinations politiques sont un peu fades, les séquences d'action semblent tournées à la hâte, et les séquences d'infiltration sont nombreuses mais jamais aussi convaincantes que dans le premier volet. Même la présence exceptionnelle ici de Ayako Wakao ne change pas la donne, c'est dire — et ce n'est pas uniquement à cause de son étonnante coiffure. Et dans une certaine mesure, il me semble que la mission que Goemon s'était fixée n'est pas autant un succès que ce que les dernières minutes laissent supposer.