Pour ce troisième volet de la série, la direction est confiée à Kazuo Mori l'un des principaux réalisateurs de la Daiei. Le film sorti quatre mois à peine après l'épisode précédent, reprend le fil des événements là où on les avait laissés. En 1592, dix années après la mort de son maître Oda Nobunaga, Hideyoshi qui a repris son héritage n'a plus aucun rival au Japon et a définitivement soumis les derniers clans qui résistaient à son autorité. Il a cependant deux problèmes majeurs. Le premier c'est qu'à 55 ans il n'a toujours pas d'héritier. Ce sera chose faite l'année suivante avec la naissance de son seul fils, Hideyori. Son deuxième problème est qu'il est d'extraction très humble (peut-être même fils de paysan...) et même s'il a depuis été adoubé par l'empereur en personne, il sait qu'il aura du mal, une fois parti, à assurer la pérennité de sa famille parmi les clans de lignée plus noble. Et notamment face à son ancien allié, le puissant Tokugawa qui attend patiemment son tour.
Pour le scénario de cette série, il aura même un troisième souci, et de taille : notre ninja Goemon n'est pas mort ! Par un tour de passe-passe, il s'est fait remplacer par un pauvre homme qui a subi le supplice de l'eau bouillante à sa place. Et le voilà missionné par Hattori Hanzo, un célèbre ninja au service de Tokugawa, afin d'éliminer Hideyoshi par toutes les ruses nécessaires.
Plus léger que l'épisode précédent, moins profond également dans le traitement des intrigues politiques, cela reste un film d'action/ninja efficace.