Difficile de noter cette œuvre en tant que "film". On est clairement ici dans le cinéma expérimental, plus proche de l'œuvre artistique quasi abstraite que du cinéma narratif. Cependant il faut bien préciser "quasi" abstraite, car toute l'originalité de l'exercice est de partir des tableaux de Hopper (une dizaine) reconstitués à l'écran en scénettes, afin de raconter des histoires. Histoires qui tentent de retrouver le même ton que les peintures elles mêmes, souvent mystérieuses, grands espaces vides assez tristes et très géométriques dans lesquels les personnages semblent perdus, soliloquant en voix off sur leur petite vie et leurs états d’âme. Étrange donc, mais intelligemment fait. A voir en tant qu'oeuvre d'art à part entière.