Imagine une boite où tout le monde se foute que tu sois gros, laid contrefait, homo, hétéro, bi, bien membré, avec des petits seins, velu, tordu, désaxé, pervers, adepte du SM, asexuel, frigide... imagine un lieu où tout le monde ne vient que pour oublier, dans quelques râles de plaisir, que dehors, c'est la merde. Un refuge, un vase clos, où les corps se mélangent, où les coeurs se vident, où les blessures guérissent aux contacts des chairs.
Quand le générique de fin se déroule, je pleure, parce que je sais bien qu'un endroit comme le Shortbus n'existera jamais en France.
Shortbus c'est le film qui m'aide à supporter la vie en Sarcozie, et je n'exagère rien.