Mystères, incertitudes, folie… C’est ce qui nous attend dans Shutter Island

En effet, ce film très noir, très sombre abrite un petit bijou glaçant et merveilleux de l’univers cinématographique.
Tout le thème de la psychiatrie est exploré : paranoïa, folie meurtrière, schizophrénie… De quoi nous rendre nous-mêmes paranoïaques ! Car c’est effectivement ce que Scorsese réussit à faire de nous, spectateurs maléables, de véritables paranoïaques : qui dit vrai, qui dit faux dans cet hôpital ? Où se trouve la folie ? Où est la frontière avec la vérité ?

Le personnage de Teddy Daniels, d’abord sûr de lui se voit de plus en plus tourmenté au contact de cette île presque maudite. Ces démons viennent le visiter (camp de concentration, sa femme morte dans un incendie…) et son passé le rattrape, car la véritable motivation de cette venue sur l’île, c’est de retrouver le pyromane qui a tué sa femme dans l’incendie de leur immeuble.
On peut même établir un lien entre la lobotomisation pratiquée dans l’hôpital et les camps nazis, deux choses que côtoie et a côtoyé Teddy.
Seulement voilà, la folie commence à s’emparer de lui quand il se heurte au personnel soignant et médical qui lui indique que ce « patient » ne se trouve pas en ces murs. Pourtant, des indices prouvent le contraire. Alors pourquoi tant de mensonges et de mystères sur ce patient ?


Notre imagination est mise à rude épreuve dans Shutter Island, et ça a été un réel plaisir pour moi de me triturer l’esprit en le regardant pour la première fois, et pour en comprendre toutes les subtilités lors de mes récents visionnages encore.

Les décors sont somptueux tout en restant dans la noirceur voulue par le film : l’île et ses roches abruptes, l’hôpital et ses images cliniques, froides, sinistres, presque oppressantes, même le temps orageux s’en mêle.
Rien que lors de leur entrée sur l’île, un thème musical très obscur, apeurant.

Vous l’aurez compris, la tension et le tourment durent tout au long du film… Jusqu’à la scène finale, l’apothéose du film nous posant au fond de nous-même une grande question… Homme d’honneur ou homme fou ?

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le 16 févr. 2014

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Szagad

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