Quand les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être.
Je dois avouer que la perspective de regarder le très conseillé Shutter Island était bien loin de m'enchanter, et pourtant en à peine cinq minutes, j'étais au coeur de l'action sur le bateau, juste à gauche de Di Caprio, et je flippais de poser le pied sur cette fameuse île, où déjà je me doutais qu'il se passait des choses pas très catholiques. Di Caprio donc, et son acolyte, sont envoyés sur Shutter Island afin d'enquêter sur la disparition quasi magique d'une patiente, et on apprend dans le même temps que lui même vient de faire face à un drame personnel assez effroyable, la mort de sa femme dans un incendie criminel.
Le film a recours à des décors déjà flippants dans leur essence, et ajoute à ça l'oppression du concept de l'île, rappelant environ toutes les deux minutes que oui, ils sont bel et bien cloîtrés sur Shutter Island, et que non, ils ne les laisseront pas partir, parce qu'on voit bien qu'ils en savent trop désormais.
C'était sans compter sur les retournements de situation peu après la moitié du film, où l'on se rend compte que les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être depuis le début. On finit par se demander si nous ne sommes pas cinglés nous mêmes, si des gens ne vont pas enfoncer la porte et nous embarquer pour nous interner, parce que finalement, on commence nous-même à douter de notre santé mentale.
Un excellent film, très bien mené, que je recommande et que je reverrai certainement avec grand plaisir, car je sais déjà qu'il fait partie de ceux dont les détails cruciaux finissent toujours par nous échapper.
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