Après y être allé, je cherche des films sur la turquie, au milieu des films que j'ai trouvé, celui m'avait plus attiré par l'affiche (et le jeu de mot sur cybèle). J'ai hésité à mettre une meilleure note, c'est quand même pas mal, ya évidemment l'aspect documentaire de ce coin de turquie et de comment vivent les habitants, leurs traditions et la place de la femme (c'est ce qui m'intéresse le plus en fait, dommage que se soit pas plus poussé mais bon c'est pas un documentaire non plus), un perso central intéressant et crédible dans ses réactions (trouver du réconfort dans ali, ne pas le dénoncer, finir par emboucaner son père et passer outre les rancoeurs avec sa soeur pour l'aider). Même sur le traitement du handicap : après la découverte de la langue sifflée, je me disais que le fait qu'elle soit muette ne serait qu'un élément de contexte pour justifier son ostracisation vu qu'elle peut aisément communiquer mais ça revient régulièrement dans le film et que de manière évidente (son père qui s'en sert de justificatif lors de l'interrogatoire).
Ya aussi son père qui arrive à être un peu ambiguë, il parait tolérant au début puis on se rend compte qu'il est quand même pris dans les dynamiques sociales du village malgré lui. Ce n'est pas particulièrement original mais ça marche quand même.
Mais en fait, le gros problème que j'ai c'est que j'ai l'impression que le film suit une recette. Globalement tout est prévisible : on voit tout de suite le parallèle Sibel/Nakin, comment la relation avec Ali va évoluer, les problèmes avec sa soeur et le on voit le conflit avec son père arriver. Et c'est un peu fatiguant de voir se dérouler le film et cocher les cases scénaristiques même si c'est pas désagréable à suivre, ça donne un aspect de superficialité je trouve.
En plus ya pas mal de facilité scénaristiques barbantes (genre Sibel qui se réveille pile quand l'entremetteuse vient proposer un mariage à son père)
Donc à la fin, je retiens rien de spécial du film, j'ai pas ressenti grand chose. Ya peut-être la scène où Fatma dénonce sa soeur, on voit que le père sait plus moins qu'elle à raison mais l'engueule quand même par ego et les quelques moments où le père, sous pression, devient un connard, c'est bien vu que ça passe par le social, c'est pas lui qui est essentiellement misogyne.
ça reste un peu "osef" comme film quoi, j'ai préféré ceux de Ceylan, à voir ce que le cinéma turc a à proposer d'autre.
edit : j'ai lu dans une critique qu'Ali a peut-être été simplement tué par les soldats turcs (pour moi il était juste parti), se serait logique (comme Fuat) et j'aime bien ce petit message sur le gouvernement turc en passant.