Lupin et le mystère de la toison d'or
Trois ans après la merveilleuse sucrerie de Becker, Lamoureux rempile dans un rôle qui lui va à ravir, mais cette fois pour la caméra de Yves Robert, qui en profite pour se donner un rôle au passage...
Adieu les couleurs merveilleuses du premier opus, place à un noir et blanc élégant, certes, mais qui fait à côté pâle figure...
Le scénario de Jean-Paul Rappeneau, moins inventif que le précédent compile plusieurs aventures du célèbre cambrioleur et les inscrits dans une chasse au trésor sur fond de Toison d'Or bourguignonne...
Outre le plaisir de mettre la plus belle région de France et sa capitale à l'honneur, ce film est l'occasion d'adjoindre au héros le Isidore Beautrelet de l'Aiguille Creuse, joué par un Roger Dumas au sortir de l'adolescence...
Sans le souffle et la douceur du premier, le film permet tout de même de retrouver avec bonheur les facéties policières de ce merveilleux personnage. Aidé par son valet de chambre interprété par Jacques Dufilho, Lupin aura fort à faire pour se débarrasser de la sournoise Alida Valli sans pour autant tomber dans les griffes de l'inspecteur Béchoux (Robert Dalban, forcément...).
Il y a un petit quelque chose de pré-bondesque dans ces aventures trépidantes à travers l'Europe avec usage privilégié du train-couchette... Le tout en finalement plus sympathique et sans les défauts habituels...
C'est presque avec regret qu'on se dit en terminant le film que Lamoureux n'en fera plus jamais d'autre, les livres n'étaient pas toujours très bien digérés, l'ensemble n'était pas parfaitement convainquant, mais c'était tellement charmant...