T'embêtes dans un verre d'eau

Bienvenue dans le monde de Shyamalan, un monde à la photographie terne et orangée, un monde où tous les acteurs finissent par jouer comme des chaussettes, un monde où absolument rien n'est supportable, où les cadrages arrivent à nous faire ressentir presque autant de lenteur qu'un Mel Gibson sous Xanax qui se déplace avec le dynamisme d'un grabataire endormi.

Bienvenue dans le monde où le temps s'arrête comme ça, sans raison, lorsque Melou se décide à nous raconter (on ne sait pas pourquoi, mais probablement qu'on a dû faire quelque chose de très mal) une anecdote édifiante qui n'en finit pas et que vous reverrez quand même à la fin en flash-back pour être sûr d'avoir tout bien compris !

Bienvenue dans un film monté à la truelle, filmé n'importe comment par un ragondin ivre et pourtant absolument maniéré du début à la fin...

Bienvenue dans la vie palpitante d'un ancien pasteur qui a perdu sa femme et la foi entre un pick-up et un arbre qui, comme nous, n'en demandait pas tant.

Bienvenue dans un film où les extra-terrestres les plus laids et les plus bêtes de notre galaxie ne sont là que pour redonner la foi au bon pasteur et lui faire réinstaller la sacro-sainte télévision au salon. (De toutes façons, conquérir le monde à mains nues quand on meurt si on vous renverse un verre d'eau sur la tronche, c'était pas gagné...)

Bienvenue dans un monde de twists fous qui n'intéresseront personne vu que, comme moi, vous passerez votre temps à vous demander si vous seriez allé au bout du film sans la canicule qui empêche de choper la télécommande malheureusement rangée hors de portée.

Bienvenue dans une histoire où deux hommes barricadent une porte avec des planches alors même qu'elle s'ouvre dans l'autre sens... Dans une histoire ou la scène poignante c'est Joaquin phoenix qui commence sa tirade par : "Dans la vie, il y a deux choses que je ne supporte pas, la première..." et oublie bien entendu de nous sortir la seconde...

Bienvenue dans un film écrit, réalisé, produit et joué par M. Night Shyamalan.
Torpenn
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le 18 août 2012

Modifiée

le 19 août 2012

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