Si Scorsese est passé maître dans les récits de vie ou déchéance et apogée se mêlent. Un autre thème lui est chère. La croyance, il questionne ici notre foi ou plutôt notre rapport à la foi. A travers le chemin de croix de deux jeunes prêtres portugais. Dans une période où l’Europe chrétienne cherchait à évangéliser le nouveau monde, ces deux hommes d’église partent au Japon, pour tenter de retrouver leur mentor et ami,le père Ferreira. Le contexte y est alors particulièrement hostile pour les chrétiens. Deux religions, deux visions s’opposent.
Et dans la clandestinité et la discrétion, les fidèles doivent trouver le pardon.
Mais à quoi bon la religion et les guerres de culte? Scorsese ne dresse pas un portrait manichéen d’une religion ou d’une autre. L’arrogance chrétienne rivalise avec la cruauté Japonaise, on s’attache peu au personnage au centre de cette histoire.
On se retrouve à subir la longue agonie du prêtre joué par Andrew garfield. Une agonie physique, non, un supplice moral, car le tuer ou le torturer, ferait de lui un martyre.
Prier pour son salut est vain car nos prières se trouveraient sans réponse. Un silence éternel ne saurait être une réponse.