Resté silencieux dans la communication médiatique, « Silence » signe pourtant le grand retour derrière la caméra d’un réalisateur dont le seul nom provoque normalement un énorme bruit : Martin Scorsese. Et avec ce projet cher à l’artiste depuis 30 ans, on s’éloigne radicalement de l’ambiance rock’n’roll du « Loup de Wall Street » pour méditer en silence sur la question de la foi dans cette adaptation du roman de Shüsaku Endô. Définitivement l’un des plus grands chefs d’oeuvre d’un des piliers du Nouvel Hollywood.
Qui a dit que l’esprit du Nouvel Hollywood n’était plus de ce monde ? A l’instar de son camarade William Friedkin, qui avait sidéré le monde entier en 2012 avec son génialement ravagé « Killer Joe« , le réalisateur de « Taxi Driver » donne un coup de pied dans la fourmilière des salles obscures avec cette oeuvre mastodonte dont personne ne pourra en ressortir indifférent.
Que l’on soit athée, bouddhiste, chrétien ou adepte d’une croyance, « Silence » est une oeuvre peu facile qui nous parle cependant à tous. En quoi notre foi en quelque chose permet-elle d’affronter l’atrocité du monde ? Comment peut-on rester seul démuni d’une réponse que l’on espère depuis toujours ? Ces questions, le père Rodrigues (Andrew Garfield) va perpétuellement se les poser durant son périple douloureux au Japon. (...)
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