Comme quasiment toutes les adaptations de jeux vidéos au cinéma, « Silent Hill » ne brillait pas par son scénario, mais avait le mérite de présenter une forme ambitieuse plutôt séduisante. Nous n'y avons même pas droit dans cette suite que personne n'attendait ni ne réclamait, faisant quasiment constamment les mauvais choix esthétiques et narratifs pour nous offrir quelque chose ressemblant fortement à un nanar. Michael J. Bassett a beau nous expliquer qu'il a essayé de faire un très bon film, on a du mal à le croire tant on ne comprend rien la plupart du temps, le semblant d'intrigue se perdant souvent derrière des tonnes de lourdeurs et de mauvais goût, le tout quasiment sans le moindre recul ni intelligence.
Pourtant, au milieu de ce gloubi-boulga informe, surgit, à de rares moments, une idée visuelle ou une scène vaguement potable, Bassett, malgré son manque évident de talent, tentant malgré tout de limiter les dégâts comme il peut. Cela ne dure toutefois que quelques petites minutes, très insuffisantes pour sauver de la médiocrité cette pauvre série B sortie de l'esprit bizarre de Samuel Hadida, qui aura surtout eu le mérite de nous faire découvrir, au milieu d'un très improbable casting (Sean Bean, Carrie-Anne Moss, Deborah Kara Unger, Malcolm McDowell, Radha Mitchell) le sosie quasi-officiel de Carey Mulligan, la charmante Adelaide Clemens. Elle a bien du mérite...