Sur plusieurs plans, on peut rapprocher Silex and the city d'Astérix, pour le meilleur et pour le pire. D'abord, les caricatures et la multitude de jeu de mots autour d'un thème ou d'un son, dans les prénoms, les institutions ou les divers mouvements, ici transposés à la Préhistoire. En cela, Silex and the city amuse, même s'il on peut regretter parfois quelques redondances et explications un peu trop forcées. Ensuite, dans le nombre incalculable de guests, allant de François Hollande et Julie Gayet à Raphaël Quenard, en passant par Léa Salamé, Frédéric Beigbeder ou Zar Amin Ebrahimi, on retrouve l'esprit des films Astérix et ses ribambelles de petits rôles donnés à des stars de divers milieux, là encore, de façon ludique mais parfois inutile ou beaucoup trop rapide pour susciter un intérêt (d'autant plus qu'en animation, on est moins apte à reconnaître les voix de ces guests). Enfin bon, l'ensemble amusera tout de même celles et ceux qui apprécient cet humour et acceptent de passer outre quelques lourdeurs maladroites.
Le plus gros souci du film réside dans sa partie non-animée, ce qui est dommage car elle représente la "clé" de voûte de l'intrigue : mal fichue, plate, artificielle et peu comique, elle s'impose dans la durée et en devient malaisante. Idem à la fin quand le filmé s'incruste chez l'animé, les mêmes problèmes se répètent, mais meur effet négatif paraît dédoublé.
Bref, Silex and the city est un film léger, peut être un peu trop, d'ailleurs, qui brosse un portrait peu élogieux de notre société de fétiches, étant lui-même truffé de références cultes, mais ne parvient que moyennement à retomber sur ses pattes.