Je l'aime bien Pierre Jolivet, parce qu'avant de faire des films sociaux engagés comme on les aime, il y avait aussi chez lui de vraies envies de ciné, parfois casse-gueule, et comme on les aime aussi. Et en fait de "casse-gueule", Simple Mortel l'est, avec son sujet fantastique lorgnant vers la SF mais sans effet spécial aucun, son pitch à la Larry Cohen, et son ton pessimiste.
De fait, si on y ajoute un budget qu'on devine serré et une patine 90's pas glorieuse, on a un peu l'impression que le film a l'envie mais pas les jambes. C'est ni mal fait, ni mal amené, mais les implications du scénario étaient tellement énorme que fatalement, on est un peu déçu. Un peu comme si un sujet méritant un pavé de 1000 pages était expédié en une nouvelle de 3.
Dommage, Parce que c'est quand même pas mal, et que ça constitue toujours une sacrée curiosité.