Rodriguez/Miller, une pointe de Tarantino, un casting rêvé des premiers rôles aux plus anodins, tout ceci sentait bon, mais les romans graphiques violents, noirs mettant en scène les losers de basin City, étant parmi mes favoris, la peur de la déception m'habitait lorsque les lumières de la salle s'éteignirent.
Et point de déception il n'y eut. Bien au contraire.


Le parti pris de recréer les cases des romans graphiques choisis pratiquement à l'identique est, selon moi, un très bon choix. J'étais émerveillé de voir s'animer mes personnages favoris dans cette ambiance si sombre extrêmement bien retranscrite des livres à l'écran. Évidemment, l'effet de surprise concernant les histoires en elles-mêmes n'existait plus, mais peu importait. Il s'agissait de profiter au maximum d'un spectacle grandiose.


Des trois segments (plus un mini-épisode avec J. Hartnett) proposés, correspondants à trois livres (Sin City, Le Grand Carnage, Cet Enfant de Salaud), le premier est mon favori, car même si le tout tient la route, celui-ci abrite la meilleure performance d'acteur de l'ensemble. Je parle ici de Mickey Rourke, en pleine renaissance, à l'instar de Travolta dans Pulp Fiction. Rourke est Marv et Marv est Mickey. Ce plan avec tous ses pansements est exceptionnel.
Le reste du casting est également à la hauteur, ce qui ne surprend guère au vu du nombre de stars, installées ou en devenir, présent ici. Outre Rourke et Hartnett, on y trouve Bruce Willis, Clive Owen, Benicio Del Toro, Jessica Alba, Michael Madsen, Rutger Hauer, Elijah Wood, Rosario Dawson... Et j'en passe.


Film aussi noir que les livres, non dénué d'un humour grinçant, l'absence d'espoir dans une ville pourrie jusqu'à la moelle, se ressent dans chaque case, euh, plan, pardon. Grâce aux noir et blanc (à quelques exceptions près, et bien vus) lèchés, cette impression que rien ne pourrait sauver nos protagonistes au bout du chemin ressort à chaque instant.


Malgré une légère déception de ne pas voir mon épisode favori porté à l'écran, J'ai Tué Pour Elle, je ressortis estomaqué par la bobine qui venait de se dérouler sous mes yeux.
Mon recueil préféré sera présent dans un second film, beaucoup moins réussi et, donc, très décevant.


En attendant, cette première incursion dans le monde désespéré de la lie de Basin City, est une démonstration magistrale dans le cinéma d'action et de divertissement.

Créée

le 3 janv. 2020

Critique lue 125 fois

Goloumledosfin

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