Il faut le souligner, ça fait du bien de voir un film d'horreur soigné. Scott Derrickson fait fi des found footage de gueule et autres torture porn, qui ne torturent que notre intérêt cinématographique. La photo est léchée, le scénario bien mené bien qu'imparfait et misant parfois sur la facilité. Curieusement, et loin de la maestria de John Carpenter, le plan séquence d'ouverture lors de l'installation de la famille d'Ethan Hawke dans leur nouvelle maison, m'a évoqué Halloween, un bon point pour Derrickson. Le scénario se déroule assez intelligemment, à la manière d'un Stephen King dont les 100 premières pages, assez avares d'action, servent à caractériser les personnages, créant une empathie indispensable à la montée de l'angoisse. Le cauchemar d'Ethan Hawke, notre malheureux romancier, pourra commencer et, même si on n'échappe pas à quelques jumpscares "faciles", la tension monte crescendo à notre plus grand bonheur. Un bon film de genre soigné et efficace, la stratégie Blumhouse Production de brider les budgets (3 millions de dollars) pour débrider le talent est payante, que demande le peuple ?