En plus d'avoir un titre honteusement mensonger (où sont-elles ces putains de sirènes? Ah ouais, c'est une sorte de métaphore... cool), le film de John Duigan est surtout d'un ennui terrifiant. Passe encore que l'on ne voit pas ce que l'on s'attend à voir (au contraire!), mais le faire sur un rythme végétatif comme j'en ai personnellement rarement vu, là ce n'est juste pas possible. Heureusement toutefois que la dernière demie-heure vient un peu sauver le truc, l'oeuvre dégageant alors enfin un petit charme, exploitant de manière à peu près convaincante de très beaux décors naturels. Reste que même si les personnages ne sont pas antipathiques et évitent la caricature, « Sirènes » n'en est pas moins un film qui n'a pas grand chose à faire partager et encore moins à raconter, et c'est d'autant plus dommage que le point de départ (un prêtre anglican plutôt libéral dans l'Australie des années 30 a pour mission de convaincre un artiste de ne pas exposer ses dernières œuvres un peu « olé olé ») avait de quoi nous séduire un minimum. Pas honteux donc, mais vraiment loupé.