Sissi s'attarde en Hongrie afin de pacifier les relations entre ce pays et l'Autriche dont elle est l'impératrice.Mais elle tombe gravement malade et doit pour se rétablir partir au soleil,ce qui l'amènera à séjourner à Madère,en Grèce ou en Italie.Cette conclusion de la célèbre trilogie consacrée à la sémillante Elisabeth de Wittelsbach arrive à point nommé pour mettre fin au carnage après deux opus plutôt moyens.C'est la même équipe ayant officié sur les épisodes précédents qui préside à ce bouquet final,du réalisateur-scénariste Ernst Marischka à la totalité du casting,en passant par le directeur photo allemand Bruno Mondi,le producteur Karl Ehrlich,le décorateur Fritz Jüptner-Jonstorff,la costumière Gerda Gottstein ou Anton Profes avec sa musique pompière abrutissante.Visuellement c'est pas mal,l'Agfacolor de compète met bien en valeur la profusion de costumes d'époque,de beaux paysages et de bâtiments luxueux,et heureusement car l'intrigue est d'une pauvreté atterrante.Il ne se passe en réalité quasiment rien et l'on doit se contenter de suivre les tribulations ensoleillées de la bavaroise subclaquante à travers des sites touristiques.Marischka tente piteusement de meubler avec les pitreries du colonel Böckl,le garde du corps de Sissi,qui la suit dans tous ses voyages et fait l'objet d'un pauvre gag récurrent qui le voit séduire une fille dans chaque pays puis être obligé de l'abandonner pour suivre sa souveraine dans ses pérégrinations.C'est un peu plus dense au début,Sissi devant décourager les ardeurs d'un comte hongrois amoureux d'elle,et à la fin avec la visite des époux impériaux en Lombardie et en Vénétie,états conquis où ils ne sont pas les bienvenus.Comme elle l'avait fait en Hongrie,c'est encore une fois la belle enfant qui va arranger les bidons de l'Empire en retournant à son avantage l'hostilité ambiante.Si les scènes à la Scala de Milan sont originales,la façon dont sont convaincus les vénitiens est ridicule.Mais bon le but de la manoeuvre est de glorifier l'action d'une impératrice dont le rôle politique,même s'il fut réel, a été très exagéré afin de satisfaire au romanesque cinématographique.Il est amusant,si on peut le dire ainsi,de savoir qu'Elisabeth,soi-disant si aimée de ses sujets,fut assassinée à Genève en 1898,à l'âge de 60 ans,par un anarchiste....italien!Romy Schneider est moins resplendissante que d'habitude étant donné qu'elle doit ici incarner une femme poitrinaire et souffreteuse à l'article de la mort,ce qui est moyennement glamour.Ses partenaires apparaissent très peu en-dehors de sa mère à la ville comme à l'écran Magda Schneider,qui l'accompagne dans ses déplacements et du pitoyable guignolo Josef Meinrad qui incarne cet ahuri de Böckl.On voit donc beaucoup moins Karl-Heinz Böhm,empereur d'Autriche et époux de Sissi,sa mère l'archiduchesse Sophie que joue Vilma Degischer,la belle-doche acariâtre ne quittant jamais son palais viennois,pas plus que son époux Franz-Karl interprété par Eric Nicowithz.Sont aussi présents les usual characters Gustav Knuth,le père de l'héroïne vissé à son château de Bavière,ou Uta Franz,la soeur de la princesse,absente du deuxième épisode après s'être bien fait humilier lors du premier.