Qu'est-ce qui fascine autant les cinéastes dans le destin de Sissi ? Sans doute, le symbole qu'elle représente du refus d'un statut prédéterminé et, en contrepartie, la tragique impossibilité de trouver le bonheur. Après Corsage, voici Corfou, où commence le compagnonnage de l'impératrice avec sa nouvelle femme de compagnie. Et l'errance se poursuit, en Algérie, en Angleterre, en Suisse et, bien moins souvent, à la cour de Vienne ou à Budapest. Les faits historiques intéressent peu la réalisatrice, Frauke Finsterwalder, moins que les relations supposées entre Élisabeth et sa servante, avec les névroses et addictions de la première, désormais bien connues. Le film se caractérise par quelques scènes qui se veulent audacieuses, agrémentées de musiques pop anachroniques (Portishead, Nico ...) qui se marient assez bien avec l'atmosphère générale. Rien de bien passionnant cependant à découvrir dans ce biopic très partiel et partial qui ne procure pratiquement aucune émotion. Tout juste peut-on y apprécier à nouveau le talent de Sandra Hüller, impériale si l'on ose dire, largement au-dessus du jeu assez peu enthousiasmant de Susanne Wolff ou des autres protagonistes de cette intrigue somme toute assez conforme à l'idée que l'on s'en faisait, a priori.