J’ai été un peu déboussolé au début par l’impossibilité de suspension de crédulité que j’essaye de mettre en œuvre devant les films du type John wick, « James bond » et bien d’autres. Mais là ça ne marche pas.

Et pour cause, ce n’est pas un film de guerre, ni un western mais comme on le pressent assez vite un pur film « mad », un film fantastique même si ce n’est pas dit. Lorsqu’on comprend ça on sait que l’on a devant soi un spectacle qui envoie valser toute logique, on comprend pourquoi le héros, ne meurt jamais. Alors que ce qui lui arrive est de plus en plus…mortel. A partir de là ces péripéties improbables m’ont paru de plus en plus drôles et les dernières m’ont carrément fait rire de bonheur. (Non mais là ils ne vont quand même pas oser ? Mais si).

J’ai eu confirmation de ce ressenti en préparant ce lorsque j’ai appris que « Sisu « a obtenu 4 prix au festival du film fantastique de Sitges 2022 : meilleure photo, meilleure bande sonore, meilleur acteur et meilleur…film.

C’est Un mélange unique de cinéma de guerre et de film d'action spectaculaire avec un accent western, bien raconté, monté et rythmé un divertissement irrésistible dont l’objectif principal est de nous asperger de sang avec des balles qui transpercent le cerveau avec une attitude typique des dessins animés de Chuck Jones et de Tex Avery et des doses notables d'humour noir.

Ces promesses sont tenues.

On est dans la chevauché sauvage, aussi subtile qu’un pic à glace avec un héros sanguinaire, qui offre une combinaison extravagante d'éléments qui rappelle aussi bien la stylisation de la violence à la Tarantino que les croisements les plus improbables des très mauvais films de requins contre nazis (poulpes, ouragans avions, au sky…).

Ça marche, ça divertit et on tombe amoureux du protagoniste.

Les collaborateurs de conception, la très belle cinématographie de « Lagerroos », le montage soigné de « Juho Virolainen » et la gamme de cascades et d'effets spéciaux viscéraux et impressionnants font de 'Sisu' un film très amusant et ce qui lui manque volontairement en termes de nuances historiques ou narratives est compensé largement par une action sanglante et totalement extravagante.

Du pur bonheur déjanté !

HenriMesquidaJr
7
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le 7 avr. 2024

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HENRI MESQUIDA

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