Petits meurtres à Dunkerque

Un voyou kidnappe des enfants dans le nord et un policier a six jours pour le retrouver. Le pitch de départ est plutôt plaisant, même si le réalisateur perd peu à peu son sujet.  

Ce film est un remake d’un thriller coréen, ce qui est plutôt de bon augure. Le scénario aborde des thèmes intéressants mais pas toujours sous le bon angle selon moi. Il développe davantage l’angle administratif de la police dans la traque d’un kidnappeur que celui des parents à la recherche de leurs enfants avec Julie Gayet. 

Le film fait un peu penser au jeux vidéo Heavy Rain avec un kidnappeur qui se joue des parents à qui il a confisqué leur enfant. Et c’est génial de voir jusqu’où ils sont prêt à aller en collaborant ou non avec la police ? Or, ici on privilégie les redondances habituelles pour faire de Six Jours un télé-fim idéal du lundi soir de TF1 sur la police. De plus, l’idée des 6 jours et du compte à rebours s’efface trop rapidement.

Plus le film avance, plus le nœud de l’intrigue semble échapper au réalisateur. Le personnage de Julie Gayet disparait par exemple pendant près d’un tiers du film.  

Malgré tout le film est sauvé par sa jolie photographie et par Sami Bouajila. Sous ses faux airs de Rachid Arab, il livre une prestation très enthousiasmante. Il est crédible et c’est bien le seul. Je crois qu’ils ont eu la flemme de refaire certaines prises. Certaines qui se retrouvent dans le film n’avaient même pas leur place dans le bêtisier. De plus, j’ai trouvé certaines scènes comme celle de l’ouverture avec la chute vraiment pas convaincante.  

Après ça reste un thriller finalement quelconque mais plaisant qui arrive à créer quelques moments de tensions. Si vous aimez ce genre de film ou la ville de Dunkerque, je vous le recommande.