Avec ‘Sixth Sens’, le réalisateur M. Night Shyamalan a su proposer un film réussi, mais surtout un twist final mémorable. Pour autant, on regrette presque que ce retournement de situation soir aussi explicite. En effet, ‘Sixth Sens’ aurait gagné à offrir au spectateur l’opportunité de découvrir lui-même la clé de l’intrigue, de manière à ce que le deuxième visionnage soit celui où l’on prend conscience de l’intelligence de l’écriture du récit.
En effet, le réalisateur prépare le terrain pour son twist pendant tout le récit, et dispose des indices plus ou moins évidents pour le spectateur. Entre le mariage où le dialogue est devenu impossible, les explications de Cole sur ses visions et le personnage de Malcolm Crowe hanté par ses regrets, tout est en fait évident. Toutefois, on ne manquera pas de féliciter le talent de M. Night Shyamalan pour brouiller les pistes et mettre en scène des passages à deux niveaux de lecture (Cole qui explique à Malcolm comment raconter une histoire : « You have to add some twist and stuff »)
D’ailleurs, ‘Sixth Sens’ ne repose pas uniquement sur son twist, mais propose également une histoire de fantôme plutôt réussie. Non seulement la mise en scène sait jouer des effets angoissants qui rythment efficacement le film, mais le don de Cole et le rôle de ces élus apportent une richesse scénaristique inattendu, comme le démontre implacablement le passage de la cassette vidéo. En fait, il aurait même été de bon ton d’approfondir le sujet de ces exorcistes malgré eux.
Par ailleurs, on saluera les prestations de Bruce Willis et Haley Joel Osment, tous les deux très convaincants.
Un classique.