Un film choc, sur deux fléaux américains, le recours inconsidéré aux armes à feu et le racisme, d’autant plus efficace (en 21 mn) qu’il est réalisé par un non américain mais qui connait bien le racisme de par son origine et histoire familiale (sa grand-mère est une survivante de la Shoah). Une histoire tristement et tragiquement banale :
une famille de prolétaires blancs (lui tatoué, elle en surpoids), adeptes de mal bouffe, de bières et de tirs sur des canettes et des carcasses de voitures (y compris le gamin, Troy, déjà très doué). Tout bascule lors d’un passage à la caisse d’un supermarché où un client afro-américain montre un jouet à Troy et dont le père, Jeffrey, prenant ça pour une moquerie, décide de le tabasser sur le parking, devant sa femme et son fils, terrorisés dans leur voiture. Plus tard, Jeffrey est enlevé par un groupe de noirs qui décide de se venger en le transformant, par tatouage, en Noir (d’où le titre). Libéré au bout de 10 jours, il rentre chez lui, de nuit mais sa femme et son fils ne le reconnaissent pas…