Nombreux sont les films qui traitent de la sacrée sainte rédemption, les plus courants à travers la haine et l'addiction, les exemples sont légion. Dans Skin, il est question des deux.
L'anti héros a été éduqué tout jeune par un substitut de père qui l'a récupéré totalement perdu dans la rue : facile avec un poil de traîtrise et de tendresse de former un cerveau, de lui pointer la gueule de tatouages et d'en faire un toutou à son maître avec une idée de la nuit des temps pour les abrutis : la haine de l'autre .
Bref donc un jeune pas si jeune qui exècre les noirs, les basanés, les juifs, les homos, les pas chrétiens comme il faut, et même ses semblables de pensée qui ne suivent pas une directive implacable, un bon gros con auquel on voudrait ajouter un cerveau.
Le rapprochement avec American History X est évident, mais le traitement est bien différent : là où le premier percutait sur deux ou trois scènes magistrales quitte à s'enliser parfois, le second tient en haleine de façon moins démonstrative mais beaucoup plus rectiligne. De fait le tourbillon interne du nazillon et son évolution sont bien mieux explicités malgré quelques défauts récurrents dans le scénario (je t'aime, je t'aime plus...)
Mais surtout Skin nous évite une toute fin pompeuse inappropriée à travers une scène sublime, le regard d'une femme (et de son nouveau-né) en proie au doute...