Premier film du réalisateur israélien Guy Nattiv, d'après une histoire vraie, celle d'un jeune néo-nazi américain qui décide de changer de vie. Il s'est d'ailleurs inspiré de son propre court-métrage qui lui a permis de remporter l'Oscar du court métrage de fiction en début d'année. L'histoire est différente mais possède quelques similitudes. Il est à voir dans les bonus et il est tout aussi fort et dérangeant que le long-métrage lui-même. Pour revenir à celui-ci, la mise en scène est maitrisée, serrée, sans fioriture, associée à un scénario solide, qui nous tient en haleine de la première à la dernière minute. De scènes fortes en jolis moments, on assiste là au portrait, aussi dur que touchant, d'un homme perdu qui trouvera le salut et la rédemption grâce à l'amour. On pense furtivement, au début, au tout aussi perturbant American History X, pour l'oublier finalement et être pris par ce récit là. Dans le rôle titre, Jamie Bell, bien loin de ses débuts dans Billy Elliot, est époustouflant, tour à tour détestable et attachant. Sans doute son meilleur rôle à ce jour. A ces côtés, la révélation du sympathique Patti Cake$, Danielle Macdonald (déjà dans le court), elle aussi très convaincante. Ils sont parfaitement secondés par Bill Camp et la toujours impeccable Vera Farmiga, dans le rôle des terrifiants "parents". Un film choc, premier long métrage convaincant, qui aurait largement mérité une sortie sur grand écran par chez nous. Une bonne surprise.
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