Forcément, Skin fait penser à American History X, alors que le personnage d’Edward Norton, ancien second dans un groupe haineux similaire, décide de changer de vie et de surtout sauver son jeune frère de cet engrenage, notamment grâce à l’aide de son ex-proviseur Noir. Les grandes lignes se ressemblent, mais grâce à des flash-forwards qui jalonnent le film, on peut deviner que l’issue de Skin sera moins tragique. Cependant, Guy Nattiv parvient à tisser une trame captivante, explorant les méthodes et les agissements d’un groupe de skinhead, l’apparentant parfois à des méthodes sectaires. (...) Et pourtant, même si le film tente de nous attacher au désir de rédemption de Bryon, l’insistance du film à vouloir installer ses ficelles manipulatrices donne l’impression que Guy Nattiv cherche à diminuer la responsabilité d’un homme, certes devenu skinhead très jeune, mais finalement devenu adulte et capable de discerner le bien du mal. (...) Skin n’évoque jamais les regrets du personnage envers les communautés qu’il a pu insulter, blesser et agresser. Pour ce qu’on en sait, Bryon a finalement un ami Noir mais s’est simplement extirpé d’un groupe de xénophobes affirmés sans pour autant avoir montrer un quelconque changement intrinsèque. Tout cela pour dire qu’il pourrait toujours être autant raciste mais discret une fois le film et ses belles paroles terminées.
Mon avis complet : https://dunnozmovie.com/2020/01/13/rattrapage-2019-dirty-god-et-skin/