Comme beaucoup, j'ai été bercé par la saga James Bond, et à l'âge où l'on se rêve pilote de chasse, astronaute ou pompier, je me voyais bien dans le smocking de 007. Fidèle parmi les fidèle, amoureux du personnage bien plus que de ses interprétations, je n'ai jamais raté un Bond, sans pour autant les connaître sur le bout des doigts.
Aussi depuis quelques mois j'attendais la sortie de Skyfall, qui laissait promettre un film plus percutant, repoussant les limites des films précédents. Plus fort, plus grand, plus cher, plus beau. C'était ce que je voulais.
En un sens, je n'ai pas été déçu par Skyfall, parce que j'avais enfin Bond pour 2h30 devant moi, et que ça venait récompenser une frustration établie depuis longtemps. On y retrouve un Daniel Craig plus en phase avec le personnage historique que dans les deux précédents opus où il avait enfilé le costume de l'agent secret le plus populaire au monde.
Plus sombre, ce film ne montre pas l'agent en mission à proprement parler, si ce n'est dans les premières minutes du film, mais bel et bien de retour au bercail pour défendre et protéger l'honneur du MI-6, et surtout de M, face à une menace sortie de l'ombre. Aussi forcément, le ton est différent, le décorum moins exotique, l'attente de la victoire plus forte.
Decevant sur certains points, certains ficelles un peu trop grosses, certaines scènes rappelant trop "Maman j'ai raté l'avion", d'autres ayant des allures de "V for Vendetta" ; pour autant un Bond comme on les aime, couillu et bandant de testostérone, avec un Javier Bardem surprenant en vieille folle décolorée et une Judi Dench que je regrette déjà. Mais j'en ai déjà trop dit...