L'histoire de la saga James Bond au cinéma a été marquée par plusieurs évènements.
1962 : James Bond contre Dr. No. Le premier Bond au cinéma interprété par un Sean Connery avant sa grande période mais néanmoins assez bon pour rendre ce nouveau personnage directement culte.
1995 : Goldeneye. La série récupère enfin ses lettres de noblesse après quelques années en dents de scie (mais rien de vraiment mémorable, la série méritant un sérieux dans le traitement qui ne lui avait jamais été accordé jusque là, toujours trop kitsch) grâce à Pierce Brosnan, des seconds rôles jouissifs et une histoire au top, sans parler de la photographie du film, plusieurs niveaux au dessus de ses prédécesseurs.
2006 : Casino Royale. Après une chute de la série dans l'enfer glacé islandais de Lee Tamahori, James revient plus haut que jamais dans cet épisode parfait, l'apogée de la série et qui revient au début, aux origines de l'agent, le tout avec un réalisme et une violence accrus. Un chef d’œuvre du cinéma d'action/espionnage.
2012 : Skyfall.
Sam Mendes se lance dans la réalisation de son premier film franchisé et c'est un James Bond. Le virtuose que l'on a appris à connaître avec Jarhead et American Beauty nous livre ici une histoire inattendue, faisant sortir 007 de là où on l'attendait. Des scènes d'action lisibles, calculées et pas trop nombreuses. Les musiques et leur utilisation révélatrices de l'identité du réal mettant sa patte dans des éléments aussi discrets que ça (et pas des gros trucs moches et vulgaires comme d'autres...N'EST CE PAS TIM ??). Une tension qui part et revient, jouant avec nos nerfs. Des personnages fouillés qui nous balancent des révélations que l'on n'attendait pas forcément et qui ne sont souvent là que pour détourner notre attention du véritable centre d'attention du réalisateur. Oui car en plus de jouer avec nos nerfs, Sam joue aussi avec notre cerveau. Je peux difficilement en dire plus sans spoiler, juste que ce film est un des plus grands James Bond jamais réalisés, usant de ses girls intelligemment et avec parcimonie (ça change vraiment ça et c'est un des éléments très importants de la fraicheur que ce film apporte à la saga) et euh... tout les trucs que j'ai déjà dit.