Vingt-troisième aventure cinématographique de James Bond, d'EON Productions produit par Barbara Broccoli et son demi-frère Michael G. Wilson qui marque aussi les cinquante ans au service actif de Sa Majesté, une licence débutée en 1962 avec James Bond 007 contre Dr No, avec Sean Connery dans le rôle initial du célèbre espion. Aux commandes pour la première fois, le cinéaste Sam Mendes (American Beauty, Jarhead : La Fin de l'innocence) qui opère un retour aux fondamentaux, courses-poursuites avec la mythique Aston Martin DB5 et des escapades exotiques en Turquie et Chine sous la musique pour la première fois du compositeur Thomas Newman et la chanson titre, Oscarisé en 2013, Skyfall interprétée par Adele. Une résurrection au budget faramineux de 200 millions de dollars qui sera au final le plus rentable de la franchise avec plus de 1 milliard de dollars de recette mondiale. L'agent double zéro, Daniel Craig (Les Sentiers de la perdition, Cowboys et Envahisseurs) endosse l'indémodable costume de Mister Bond pour la troisième fois, après Casino Royale et Quantum of Solace.
Dame Judi Dench reprend pour la septième fois (période Brosnan & Craig) son rôle de M, le supérieur de Bond, elle fait cependant encore une ultime petite apparition dans 007 Spectre. Présumé mort lors d'une mission, Bond réapparaît lorsque le MI6 est victime de cyber-attaques en attentats divers. M le réengage et l'envoie sur les traces du criminel Raoul Silva. De Macao à l'Ecosse, la lutte est implacable entre Silva et 007. Elle se termine par un duel dans le manoir familial des Bond. Skyfall renvoie son héros à son passé.
Au casting d'espionnage international ; Javier Bardem (Macho, Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar), Ralph Fiennes (Strange Days, Harry Potter et les Reliques de la Mort), Naomie Harris (28 jours plus tard, Rampage), Bérénice Marlohe (La Femme du diplomate, Revolt), Albert Finney (Le Crime de l'Orient-Express, 7 h 58 ce samedi-là), Ben Whishaw (Le Parfum, Mary Poppins Returns) et Rory Kinnear (Broken, À ceux qui nous ont offensés).
Ou étiez vous encore fourré ?
Je profitais de la mort. Double zéro sept au rapport madame.
Lorsque la dernière mission de Bond tourne mal, plusieurs agents infiltrés se retrouvent exposés dans le monde entier. Le MI6 est attaqué, et M est obligée de relocaliser l’Agence. Ces événements ébranlent son autorité, et elle est remise en cause par Mallory, le nouveau président de l’ISC, le comité chargé du renseignement et de la sécurité. Le MI6 est à présent sous le coup d’une double menace, intérieure et extérieure. Il ne reste à M qu’un seul allié de confiance vers qui se tourner : Bond. Plus que jamais, 007 va devoir agir dans l’ombre. Avec l’aide d’Eve, un agent de terrain, il se lance sur la piste du mystérieux Silva, dont il doit identifier coûte que coûte l’objectif secret et mortel…
J'ai gagné, qu'est que tu dis de ça !
Tout ce bon whisky foutu en l'air !
Après le court épisode Quantum of Solace en demi-teinte, voici le premier Bond filmé intégralement en numérique, un opus du retour aux sources via des ingrédients oubliés (les personnages de Q et Miss Moneypenny, le gadget et un vrai Bad Guy mégalo) depuis le dernier Pierce Brosnan, Meurs un autre jour.
En lui offrant pour la première fois le trauma de l'enfance qui l'ancre enfin dans une réalité palpable mais crépusculaire. Un Bond plus humain, fragile et de surcroit alcoolique bien loin des clichés habituels du personnage tel que nous le connaissons depuis le début des années 60 qui sous la pâte de Mendes est à la fois délicieusement classique et outrageusement moderne, subtil mélange d'action sans limite et de suspense magistralement orchestré. Voilà un chef-d'œuvre du thriller d'espionnage qui rentre directement dans le top cinq des meilleurs Bond.
Les orphelins font toujours les meilleures recrues.